jeudi 10 mai 2007
Les travailleurs d'Europe

Début mars 2006, le gouvernement français a décidé d’une "suppression progressive et contrôlée des restrictions" à la libre circulation des travailleurs en provenance de l’UE . L’ouverture partielle du marché du travail français a donc débuté dans des secteurs avec une faible offre de main-d’oeuvre (ex : systèmes de soin, hôtels et restaurants, transports et construction). En décembre 2006, la France a décidé d’inclure les travailleurs bulgares et roumains dans ce système sous les mêmes conditions.

Cette décision mécontente les pays africains et les lobbies immigrationnistes en général car les emplois à venir, inhérents notamment à la croissance du secteur de la construction, trouveront plus facilement leurs nouveaux salariés dans la zone euro que dans les régions d’Afrique de l’Ouest ou du Maghreb.

En effet, la libre circulation des travailleurs de l’Union européenne met à disposition des entrepreneurs une main-d’œuvre bon marché, mais surtout, et c’est là son avantage, affranchie des contraintes administratives liées à l’immigration.

Autre aspect qui contrarie les lobbies immigrationnistes: ces travailleurs bulgares, polonais ou roumains sont généralement peu disposés à s’installer de manière définitive en France.
Seuls 4% décident de devenir résidents permanents, la majorité préférant conserver leur statut «d’intermittents» du fait de la proximité de leur pays d’origine. La névrose assimilationniste républicaine en prend un coup. Tout fout le camp!

Mais que les lobbies se rassurent: ce n'est pas l'union européenne qui a orchestré la contre-colonisation du peuple français, c'est la France elle-même avec le regroupement familial, qui semble aussi extensible que la notion de famille peut l'être dans les pays d'Afrique; et ces gens là, dans l'ensemble, viennent assez peu pour travailler.